226                                               REGISTRES DU BUREAU                                           [i55o]
CCXXXVII [CLXXXVI]. — [Convocation des Conseillers pour de'libe'rer
SUR LESDITES LETTRES PATENTES]. 21 novembre i55o. (Fol. 202 v°.)
Le xxi"10 jour de Novembre, lesd, lettres patentes ont esté envoyées à lad. Ville par monsr le Prevost de Paris ou ses Lieuxtenans, pour adviser par mess" ies Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville qu'il est bon de faire pour l'execution d'icelles.
Et après icelles veues, mondict sr le Prevost des
Marchans auroit commandé mandemens estre faictz aux vingt quatre Conseillers de lad. Ville, pour eulx trouver lundi prochain, à une heure actandant deux de relevée, en l'Ostel de lad. Ville, pour donner leur avis sur lesd, lettres, pour le faire entendre aud. Prevost de Paris ou sesdictz Lieuxtenans.
CCXXXVIH [CLXXXVIl]. — Deliberation pour la closture des faulxbourgs.
24 novembre 155o. (Fol. 202 v°.)
Du lundi, xxnii8 jour de Novembre mil v° l.
En assemblée le jour d'uy faicte, en l'Ostel de la Ville de Paris, de mess" les Prevost des Marchans et Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour adviser sur plusieurs lettres patentes du Roy en forme de commission, adressantes au Prevost de Paris, con­cernant le faict de la closture des faulxbourgs du costé de l'Université et autres affaires d'icelle Ville; en laquelle se sont trouvez, c'est assavoir :
Monsr le Prevost des Marchans, maistre Claude Guyot;
Mess" Soly, Choart et Lejay, Eschevins;
Mess" Viole, sr d'Athis, Dudrac, de l'Ospital, Conseillers en la court de Parlement, Paillart, sr de Jumeauville, Larcher, Berthelemy, Croquet et Hen­nequin, tous Conseillers d'icelle Ville.
Closture des faulxdourgsde Paris. Après ce que mond. sr le Prevost des Marchans a faict faire lecture desd, lettres et recité à lad. com­paignée que par cy devant le Roy l'avoit mandé pour cest effet, lequel luy auroit declairé sa volunté touchant lad. closture, et mesmes que, en actendant qu'on feist ung pont pour aller et venir du Louvre à Sainct Germain des Prez, et dud. Sainct Germain au Louvre, on feroit ériger ung bac pour passer har­nois et chevaulx, le revenu duquel bac seroit baillé à ferme par lad. Ville, pour les deniers de ce venans estre employez à lad. closture desd, faulxbourgs, se­lon le pourtraict et devis qu'il en avoit faict faire monstre à lad. compaignée; aussi que led. seigneur voulloit et entendoit que les aygoustz de lad. Ville, passans le long du parc des Tournelles et allans jusques au ponceau de Chailleau, feussent des­tournez et allassent tumber en la riviere ou ail-
leurs, où il seroit advisé; à quoy led. s1' Prevost cles Marchans auroit faict responce que la matiere estoit de si grande importance qu'il n'en sauroit riens conclure sans assembler le Conseil de lad. Ville.
Et neantmoings auroit remonstré par le menu aud. seigneur et à son Privé Conseil les incommo-ditez qui pourroient venir à lad. Ville, mesmes au quartier des Halles et rue Sainct Denis, où est la fleur des anciens bourgeois d'icelle Ville, si on faict ung port delà l'eaue, comme le veult led. seigneur, et autres grandes remonstrances qu'il a amplement desduictes et qui sont cy devant enregistrées.
Aussi a proposé à lad. compaignée que les Maistres des euvres avoient rapporté au Bureau d'icelle que les maisons estans sur le Petit Pont s'en alloient tumber par terre et qu'il estoit neccessaire icelluy faire bastir et construire tout de neuf; ct encores qu'il y avoit ung procès intenté au Grant Conseil du Roy entre lad. Ville, d'une part, joincte avec m" Pierre Pellerin, Quartenier d'icelle, d'une part, et Ies bouchers de la Boucherye de Beauvais, d'autre, pour raison de la cotizacion de leurs estaulx en l'an v° xliiii, dont led. m" Pierre Pellerin en faict pour­suite, pour certaine somme qui luy est deue, auquel procès a esté tant procédé que, par arrest du Conseil, a esté ordonné que les parties informeraient sur certains faictz, qui ne se peult faire sans grande des­pence, et que tous les rolles cles cotlizations des mai­sons seroient portez aud. Conseil, choze qui seroit de pernicieuse et dangereuse consequence, que la compaignée peult assez juger, et coustcroit plus à informer sur lesd, faiclz que ne vault le principal, ainsi qu'il a entendu.
Sur quoy led. sr Prevost des Marchans a mys le